The Southern African Development Community (Sadc) will appoint in August 2021, at the next summit of Heads of State and Government, a new Executive Secretary to replace Stergomena Lawrence Tax whose term expired in August 2020. Indeed, according to the principle of rotation in force in the organization, the DRC is the only statutory member still having its quota intact to submit a candidacy for this position. It is in this context that the Government of the DRC made public on January 21, 2021 through the intermediary of Mrs. Marie Tumba Nzeza, outgoing Minister of Foreign Affairs, the decision to present the candidacy of Dr. Faustin Luanga Mukela for the post of Executive Secretary of this Regional Economic Community.
Who is Faustin Luanga Mukela?
Faustin Luanga Mukela est économiste de profession et titulaire d’un doctorat. en économie de l’Université de Nagoya au Japon, obtenu en 1994. Il est également titulaire d’un Master en relations internationales, économie et finance de l’Université internationale du Japon obtenu en 1991. Faustin Luanga Mukela est impliqué dans les questions de développement depuis plus de 25 ans et est un haut fonctionnaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qu’il a rejoint en 1996. Entre 2001 et 2003,
conseiller principal du président Joseph Kabila sur toutes les questions économiques et de développement
, puis en tant qu’administrateur, avec rang ministériel, de la Programme de «désarmement, démobilisation et réintégration. D DR», entre 2004-2006 suite aux accords de paix de San City.
À son honneur, il a été à la base de l’élaboration et de l’exécution de plusieurs programmes de développement pour les pays africains au sein d’organismes internationaux. D’où ses liens étroits avec l’OMC et d’autres institutions telles que la Banque mondiale, la FAO, l’OMS et l’OIT. Faustin Luanga Mukela est, entre autres, chercheur et professeur d’économie, de finance et d’économétrie à l’Université de Nagoya au Japon et à l’Université internationale de Genève en Suisse. Lors de la fusion du Plan Omega du Président Wade et du Plan du Millénaire pour l’Afrique (Carte) du groupe des Présidents Mbeki, Obasanjo, Moubarak et Bouteflika, qui a donné naissance au NEPAD, le Dr Faustin Luanga Mukela, en tant qu’expert, a traité pendant plusieurs années aux enjeux de développement financier et économique des différents pays qui ont contribué à la mise en place de ce cadre.
Les qualités du candidat de Félix Tshisékedi
Le candidat de la RDC, au poste de Secrétaire Exécutif de la Sadc, possède une vaste expérience dans la gestion des grandes institutions et une bonne maîtrise des grands défis auxquels sont confrontés les pays membres de l’Union Africaine, dans leur environnement global et spécifique, notamment en du développement économique, social et environnemental en lien avec l’agenda 2063 de l’Union africaine. Les communautés économiques régionales, comme la Sadc, visent à faciliter l’intégration économique régionale entre les membres de chaque région et au sein de la Communauté économique africaine (Cea) plus large, créée en vertu du Traité d’Abuja en 1991. Ce traité, entré en vigueur en 1994, vise à terme créer un marché commun africain en utilisant les communautés régionales comme éléments constitutifs.
L’économiste Faustin Luanga Mukela, qui affirme son alignement avec cette vision, articule son programme de campagne autour de cinq piliers ancrés dans la vision 2050 de Sadc et dans le Plan stratégique indicatif de développement régional (Risdp) 2020-2030. Au-delà de ces trois piliers, qui sont étayés par des objectifs spécifiques, il y a des considérations transversales de «vivre ensemble en tant que communauté» telles que les questions de genre, l’autonomisation des jeunes et le changement climatique; le rôle et la participation du secteur privé. L’appropriation du processus d’intégration par les citoyens dans ce que le candidat congolais appelle «une Sadc du peuple», et celle des opérateurs économiques, se fera, selon le Dr Faustin Luanga Mukela, à travers des mécanismes de dialogue innovants,
Les réformes administratives et institutionnelles pour un secrétaire dynamique, capable de mettre en œuvre des programmes et aussi de mobiliser des ressources pour le développement de la région, avec une gestion orientée vers l’action et les résultats, sont, entre autres points cardinaux contenus dans le programme du candidat du Rdc. Au vu de tout ce qui précède, étant les deux seuls États membres de la Sadc à avoir demandé la nomination de son prochain secrétaire exécutif, la RDC et le Botswana se préparent à une bataille acharnée pour remporter le mandat de quatre ans.
Le candidat du Rdc soutenu par son président, Félix Tshisékédi, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, concourra pour le poste avec Élias Magosi, candidat présenté par le Botswana. Il est à noter que Gaborone est le siège de la Sadc et que le pays assume actuellement la présidence tournante de l’institution sous-régionale. En attendant le sommet d’août, les négociations pour le poste se poursuivent, en vue de trouver un compromis convenable, comme il est d’usage dans cette institution. Sinon, les chefs d’État seront appelés à trancher entre les deux candidats. Ce serait une première dans l’histoire de Sadc.